lyrics
Je ricane, verse le jerricane, efficace,
Mes fils cassent grâce au feu qui chauffe
Mon corps bizarre, un corbillard passe
Avec ma vie défunte et mes anciennes craintes.
Bas les masques, finies les frusques et les frasques
Qui me frustrent et qui font que je craque,
Tête en vrac, tout éclate, je claque pour renaître,
Pour voir à travers de nouvelles fenêtres.
Je hurle et je brûle ma vie, ce brouillon,
Cet infâme bouillon, existence de couillon
Asservi, au cerveau modelé par les doigts potelés
De monstres corpulents copulant avec l'opulence.
L'ambulance est en panne, la mort en campagne
Gagne du terrain chez tous les terriens,
T'es rien qu'une particule, ta rage s'articule
De plus en plus, tu vomis ton matricule.
Refrain (X2) :
Tu brûles
Boutiques et véhicules,
Pour te soigner, pas d'pillule.
Brûle
Les immondes tentacules
De tous ceux qui fabulent.
La douleur est anesthésiée grâce à ce grand brasier
Devant lequel tu te surprends à t'extasier.
Brûle les dossiers, ça y est, plus de casier,
Brûle la cellule où ils voulaient te caser,
Te casser, te brider, brisé en cent mille morceaux,
Brûle, qu'ils ressentent le dernier sursaut
Du vieux monde à l'agonie et de ses calomnies,
Les flammes fabriquent une furieuse symphonie.
Ensemble, réduisons en cendres
Tous ces centres, ces chantres de l'enfermement :
Hôpitaux psychiatriques, capitaux excentriques,
Rétention, détention, attention, la tension
Est à son comble, le vieux monde succombe
Avec ses colons déguisés en colombes.
Rien ne tempère la tempête qui t'entête,
Même les ruines ont pris la poudre d'escampette.
Refrain (X2)
Maintenant, tes oripeaux et ta vieille peau d'avant
Ne sont plus que du vent, regarde droit devant,
T'as brûlé le divan, t'as brûlé les savants,
Les couvents, les coussins et la soie des braves gens,
T'as brûlé l'argent, les agents outrageants,
Dirigeants, possédants, requins aux longues dents,
T'as brûlé les sourires exagérément blancs,
T'as brûlé lentement ceux qui faisaient semblant,
Qui mentaient en bandant, tout en prêtant serment,
Qui se croyaient charmants mais qui crient en cramant
Dans les lueurs sauvages d'une terre en friche,
D'une terre sans triche, sans tranches de chair
Qu'on enferme dans de grosses boîtes en fer,
T'as brûlé le paradis mais t'as aussi brûlé l'enfer.
Le sol calciné mange les corps assassinés
Des chefs exterminés, ça y est, c'est terminé.
Refrain (X2)
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Mouche,
released April 17, 2015
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